Redoublement à l’école, ce qui fut Au cours de ces 30 dernières années, le taux de redoublement des élèves en 3ème et seconde a été divisé par plus de 5,  pour passer en moyenne de 16,5% à un peu plus de 3,5%.  La raison de cette politique résidait dans le constat que le redoublement serait peu  […]

Alerte ! Le redoublement est de retour. Sélection renforcée

Publiée le 13 septembre 2018 dans la catégorie Scolarité et orientations

Redoublement à l’école, ce qui fut

Au cours de ces 30 dernières années, le taux de redoublement des élèves en 3ème et seconde a été divisé par plus de 5,  pour passer en moyenne de 16,5% à un peu plus de 3,5%.  La raison de cette politique résidait dans le constat que le redoublement serait peu efficace. Des études montraient que 1/3 des élèves, seulement, voyaient leurs résultats scolaires augmenter de manière significative, 1/3 ne pas progresser et le dernier 1/3 régresser. Une des raisons de ce résultat pour le moins médiocre s’explique par le fait que les redoublants s’ennuient à recommencer le même programme, générant ainsi une démotivation certaine, sans négliger par ailleurs le caractère discriminant ressenti par une partie des ces redoublants qui voient leurs camarades passer dans la classe suivante.
L’autre raison qui a conduit à cette politique réside dans le coût important du redoublement massif. Ces dernières années, nous n’avons que pu constater que les élèves passaient quasi-systématiquement dans la classe suivante, et ce même avec des bulletins scolaires médiocres. Tandis que les filtres installés en 3ème, pour une réorientation vers la voie professionnelle, et en seconde, pour la voie technologique, garantissaient la sélection voulue par le ministère. Par un décret de novembre 2014, la ministre de l'Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem, faisait un pas de plus dans ce sens en rendant le redoublement exceptionnel.
Signalons que cette politique du non-redoublement a été mise en œuvre aussi bien par le public que par le privé sous contrat, malgré le fait que ce dernier ait, du fait de ne pas être soumis à la sectorisation, les coudées beaucoup plus franches en matière d’élimination/recrutement/sélection des élèves.

Deux décrets viennent changer la donne, ce qui est et sera

En février 2018 sont parus 2 décrets (n° 2018-119 et n° 2018-120 du 20 février),  passés inaperçus, qui modifient totalement la politique décrite ci-dessus.
Dorénavant un redoublement pourra être décidé par le chef d’établissement, autant de fois que nécessaire pour chaque élève, à l’occasion de chaque année de sa scolarité. Fini le passage automatique en fin de 5ème et 1ere.
Cette politique est destinée à servir la volonté clairement affichée du nouveau ministre, Jean-Michel Blanquer, de renforcer la sélection des élèves en fin de 3e et de seconde,  estimant que le laxisme a prévalu en la matière, et ainsi d’augmenter le pourcentage d’élèves s’engageant dans la filière professionnelle et technologique, et réduisant mécaniquement le pourcentage d’élèves accédant aux bacs généraux.
Par ailleurs, ces décrets précisent que dans le cadre des difficultés rencontrées par un élève dans ses apprentissages, un dispositif d’accompagnement doit être mis en place, mais que si ce dernier n’a pas permis de résoudre ces difficultés, un redoublement peut être décidé par le chef d’établissement, chaque année scolaire, la famille ne pouvant plus refuser ce redoublement, sauf à tenter de le contester par recours auprès de la commission d’appel.
Enfin, dorénavant, le chef d’établissement pourra émettre un avis sur chacun des vœux émis par chaque lycéen quant à son projet d’études supérieures.

Un nouveau système beaucoup plus sélectif

On assiste, avec ces 2 décrets, et une série d’autres mesures décidées depuis peu, à la volonté de renforcer la sélection et le tri des élèves tout au long de leur collège et lycée, pour réduire de manière significative le nombre d’élèves accédant à un bac général. En 2018, 695 682 élèves se sont présentés aux différents bacs dont 362 634 au bac général, soit 52%. A titre de comparaison, en Suisse, un peu moins d’un tiers des élèves accèdent à la maturité gymnasiale, l’équivalent de nos bacs généraux, ceci dans le cadre d’un système d’orientation  remarquable, dont nous sommes encore très loin.
L’objectif du gouvernement est-il de se rapprocher de ce modèle ? S’il est encore trop tôt pour se prononcer,  beaucoup d’éléments laissent à penser que les parcours scolaires et les conditions d’accès aux études supérieures sont en mutation.
Plus que jamais les études de nos enfants se préparent en amont, les conditions d’accès au collège puis au lycée étant déterminantes quant au parcours socioprofessionnel qui sera réalisé. Choix d’établissement, accompagnement, activités périscolaires, apprentissage des langues, orientation active, figurent, entre autres, parmi les facteurs de réussite scolaire et d’épanouissement.
C’est pourquoi nous avons à cœur de proposer des services de nature à contribuer, très modestement, à ces objectifs. Toujours plus de services à Fabert


Thomas Jallaud

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