Juillet 2009 - Humanisme et obscurantisme - Les billets de Thierry Fourcart

L’aisance matérielle dont jouit une part de plus en plus importante de la population mondiale fait oublier que le bien-être dépend plus du respect de l’individu que de son enrichissement sans fin. Inversement, la misère qui aveugle les peuples les soumet à des dictatures fondées sur la démagogie, la religion ou la violence. L’école transmet la culture qui relativise la richesse matérielle et développe l’esprit critique qui protège du fanatisme. C’est une source de liberté. Elle est donc sous contrôle dans les pays soumis à la dictature : on a pu et on peut encore le constater et évidemment le regretter. Dans les pays démocratiques, les idéologies partisanes tentent d’investir toute réforme du système éducatif : ce n’est guère mieux. L’obscurantisme retourne ici les valeurs des Lumières contre elles-mêmes : il se donne comme justification le relativisme culturel alors que ce dernier ferait disparaître l’universalité des droits de l’homme. Ce relativisme culturel est nécessaire à la coexistence de différentes cultures : l’école souffre parce qu’en accueillant tous les enfants elle y est soumise alors que son rôle est de le combattre en leur inculquant les valeurs fondamentales de la République.