La chronique d'Yveline Jaboin : 2006 - Résultats des concours des enseignants

À la session 2006, pour le professorat des écoles publiques, le taux de réussite aux concours externes est de 20% (il régresse de 2 points par rapport à la session 2005). Ce taux est très variable selon l’académie : de 37% à Créteil, 30% à Versailles ou encore 24% à Amiens et 22% à Paris, il tombe à 10% en Corse. La population des nouveaux professeurs des écoles est très féminisée : aux concours externes, plus de huit admis sur dix sont des femmes (83,6%). Mais, ce pourcentage varie également selon l’académie : de 75% en Guyane ou à la Réunion, il passe à 88% à Paris. Par ailleurs, le sexe et le niveau de diplôme influent sur le taux de réussite. Les femmes réussissent plus souvent que les hommes (20,5% contre 17,5%). Et, plus le niveau de diplôme du candidat est élevé, plus le taux de réussite est important : ainsi, près d’un candidat sur quatre, titulaire d’un diplôme d’ingénieur ou d’une grande école, est reçu aux concours contre un sur cinq pour les titulaires d’un bac + 3. Enfin, il vaut mieux préparer le concours dans un IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) : le taux de réussite des candidats y ayant préparé le concours est de 36,8% contre 14,1% pour les candidats libres.

Dans le secondaire, la principale innovation de la session 2006 réside dans l’attribution des mentions complémentaires. Ainsi, dans le public, vingt-sept mentions complémentaires ont été délivrées dont vingt en français, six en maths et une en allemand. Or, 6 419 candidats étaient inscrits pour cette mention, et 443 l’ont finalement tenté. La sélection est donc très forte ce qui semble montrer qu’il est difficile d’obtenir un niveau d’excellence dans deux disciplines.

Par ailleurs, la part des lauréats aux concours de recrutement des personnels enseignants du second degré issus des IUFM varie fortement : ils constituent 79% des admis au CAPEPS (Certificat d’Aptitude au Professorat d’Education Physique et Sportive), 52,1% au CAPLP (Certificat d’Aptitude au Professorat de Lycée Professionnel) et seulement 5,5% à l’agrégation. Là encore, les disparités académiques sont importantes : si dans l’académie de Lyon, quatre lauréats sur dix sont issus d’un IUFM, ils sont près de sept sur dix dans celle de Lille. Dans le second degré, le taux de féminisation progresse : tout concours confondus, les femmes représentent 58,9% des lauréats, la progression étant particulièrement importante pour le CAPEPS. Néanmoins, les hommes sont autant représentés que les femmes à l’agrégation (50%) et ils sont majoritaires au CAPLP (56,6 %). La part des lauréats ayant une maîtrise progresse nettement en 2006 (45,7%, soit + 6,5 points par rapport à la session 2005). Comme pour le professorat des écoles, l’influence du niveau de diplôme sur les taux de réussite est nette : les pourcentages de réussite aux concours externes, chez les titulaires d’un diplôme d’ingénieur ou d’une grande école, sont respectivement de 19,8% et de 17,8% contre 15,6% chez les titulaires d’une maîtrise et 10,6% chez les diplômés de niveau bac + 3. Des informations supplémentaires et/ou encore plus détaillées figurent dans les deux « Notes d’information » référencées ci-dessous, lesquelles peuvent être consultées sur le site du ministère de l’Education nationale (www.education.gouv.fr).

Michel, P. Concours de recrutement des professeurs des écoles. Session 2006. Note d’information, n° 07-28, p. 1-6.

Valette, C. Les concours de recrutement des personnels enseignants du second degré. Session 2006. Note d’information, n°07-34, p. 1-6.