C'est la préoccupation de tous après le séisme du 12 janvier dernier qui a ravagé une grande partie du pays. Après des catastrophes naturelles de telle ampleur, on le sait, l’école est nécessaire aux enfants pour reprendre pied. Ils y trouvent un soutien psychologique, une écoute et un en […]

Février 2010 - Haïti : rouvrir les écoles au plus vite...

Publiée le 30 septembre 2009 dans la catégorie Archives

C'est la préoccupation de tous après le séisme du 12 janvier dernier qui a ravagé une grande partie du pays. Après des catastrophes naturelles de telle ampleur, on le sait, l’école est nécessaire aux enfants pour reprendre pied. Ils y trouvent un soutien psychologique, une écoute et un environnement qui permettent d’éviter qu’ils s’isolent et dans lequel ils se sentent un peu plus en sécurité. En raison de l’état d’urgence décrété par le gouvernement haïtien, l’ensemble des établissements scolaires est fermé. Joël Desrosiers Jean-Pierre, le ministre de l'éducation, a demandé leur réouverture d'urgence, jugeant indispensable un retour à une ‘’vie normale’’ pour la santé psychologique des élèves et étudiants.

Pas si simple ! On estime que la moitié des 15 000 écoles primaires et des 1 500 écoles secondaires* ont été détruites ou sévèrement endommagées par le séisme. Les 3 principales universités du pays sont également dévastées. La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, demande au monde universitaire de ‘’faire preuve de solidarité’’, appelant les universités de la région et au-delà à faire leur possible pour accueillir les étudiants haïtiens. La France  a immédiatement répondu à cet appel et accueillera plus de 200 étudiants dans les universités de Guadeloupee, de Martinique et de Guyane.
Irina Bokova ajoute : "L’éducation est au cœur du redressement d’Haïti et c’est la clé de son développement. Nous sommes déterminés à mobiliser une assistance pour des dispositifs éducatifs temporaires d’urgence et pour la reconstruction ". 

D'ores et déjà, les projets de reconstruction sont en marche : la communauté internationale s'est mobilisée pour débloquer des fonds, des initiatives émanent de toutes parts, notamment de l'ONU qui a mis en place le programme Cash-for-Work. Celui-ci doit permettre aux Haïtiens de participer aux travaux de déblaiement, nettoyage et reconstruction et de percevoir en retour cinq dollars par jour. Quelque 220 000 personnes pourraient être employées, ce qui permettrait à leurs familles (soit environ un million de personnes) d'en bénéficier indirectement. Il faut rappeler qu'une bonne partie de la population haïtienne vit avec moins de 2 dollars par jour. L'ONU prévoit également d'installer des écoles dans les campements dans les prochaines semaines et l’aide internationale fournira le matériel de base nécessaire au redémarrage des activités scolaires.
L’assistance psychologique quant à elle est indispensable. Des groupes de soutien  devraient être mis en place afin d’aider les enfants et leurs enseignants : ces derniers, eux-mêmes en grande souffrance, ne sont pas préparés à faire face à la détresse de leurs élèves. 

Caroline Proust



* Le lycée français Alexandre Dumas de Port au Prince s'en sort plutôt bien : plusieurs experts et architectes sont passés pour évaluer la situation : selon l’équipe de direction, le bilan global s'est révélé positif. Bien que certaines salles aient été touchées, la reprise des cours se fera sans difficultés. Pour l'heure, le LAD accueille dans son enceinte un hôpital de campagne français.
 

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