Semaine des langues

Ce n’est pas encore tout à fait évident, on peut avoir quelques doutes, il convient d’être attentif et de bien observer les petits détails discrets comme autant d’indicateurs encore endormis.

Alors qu’on imagine les marmottes toujours roulées en boule dans un nid de fourrure, alors qu’aucune primevère ni violette ne tapissent nos sous-bois, alors qu’aucun vol d’hirondelle ne vient zébrer l’horizon, le printemps, de sa main veloutée, frappe discrètement à nos volets fermés. A n’en pas douter une force supérieure organise tout ça.

La nuit nous arrive moins en plein jour, nos ombres raccourcissent, les bourgeons des amandiers se gonflent de sève nouvelle. La respiration de la terre s’accélère.
On le ressent, la nature va partir dans ses danses. On le pressent, la nature va nous couvrir de toutes ses promesses. Les buissons vont se gorger d’oiseaux revenus, les sillons vont être mangés par les herbes, les carottes sauvages vont garnir les près de leurs fleurs d’étoile. Les poitrines des hommes vont se remplir d’air frais.

Alors oui réjouissons-nous le printemps arrive.